La "fabuleuse histoire" du Chalet aux Lettres ;-)
Cet été, j’ai emmené dans mes valises - plutôt dans le coffre, vu la taille J - un modèle montagne – brodé en 2004 - que j’ai enfin encadré.
Il s’agit d’un modèle de Lucas Créations « Le chalet aux lettres ».
Cet encadrement a une valeur sentimentale pour moi car il est l'aboutissement d’une série d’aventures et de mésaventures. Il m'a fallu une bonne dose de persévérance pour le mener à son terme et entendre, enfin, le bruit du marteau enfonçant le clou dans le mur .
Mais j'ai tenu bon !
Installez-vous confortablement,
je vais vous conter la fabuleuse histoire du Chalet aux Lettres
Once upon a time ... il était une fois ...
Tout a commencé fin 2001 quand nous avons refait les travaux de notre appartement de Savoie. Une fois les murs habillés de bois, le mobilier acheté et la nouvelle déco faite, il restait un grand pan de mur, nu, au-dessus du canapé. Un an plus tard, je flashe sur le modèle du Chalet aux Lettres au salon de CSF: voilà ce que je cherchais !
1ère étape :
L'été suivant, j’achète à la mercerie de Megève un coupon de toile épaisse en coton mélangé avec de la laine, couleur naturelle chinée … le côté rustique va bien avec le bois
2ème étape :
Trouver la couleur du fil qui s’harmonisera avec la couleur du canapé :
un rouge foncé pas vraiment rouge, mais pas vraiment marron, pas vraiment non plus chaudron … pfff .... couleur indéterminée : me voilà bien !
Munie d’un morceau de tissu du canapé nooon je ne découpe pas le sofa !
je pars à la quête du fil .
Un jour - nous sommes déjà en 2003 - lors d’une virée avec mes inséparables cops, nous trouvons enfin chez Bleu de Chine the fil ad hoc : un fil nuancé GAST – dont je n’avais jamais entendu parler jusque lors - de couleur Mulberry.
Pour atténuer la nuance du fil et lui laisser juste son aspect irrégulier, je en ligne et non croix par croix, comme il est d’usage pour les nuancés et les dégradés.
Je le commence en 2004 et le termine presque *** rapidement : un régal .
*** ajout : j'avais oublié un épisode !
Je me suis retrouvée en panne de fil - mal calculé mon coup et j'ai dû me remettre en chasse pour trouver d'autres échevettes qui seraient du même bain que les deux premières. Ca m'a pris quelques semaines de plus : je les ai finalement trouvées à l'Entrée des Fournisseurs.
Jusque là, tout va presque bien.
Alors pourquoi mésaventures ? parce que après, ça se complique …
3ème étape :
Un an plus tard, je ressors ma broderie pour l’encadrer.
Je trouve un papier ton bois qui colle parfaitement mais ... je loupe l’encadrement !
La technique du biseau lolo est assez délicate, encore plus pour cette taille.
Je recommence à zéro et je ... re-loupe ...
Dépitée, je remise ma broderie : retour à la case « tiroir »
18 mois plus tard, nouvelle tentative de biseau lolo et là ! miracle ! tout se passe à merveille
Je peux enfin passer à la 4ème et dernière étape : la finition
Je cours les boutiques mais ne trouve pas de baguette qui convienne
Les mois passent de nouveau, je
En mars dernier, j’y retourne et j’achète par dépit une baguette en bois brut avec des petits motifs inscrustés : la vendeuse me propose de poser une lasure à l’ancienne et de ramener une teinture rouge ensuite. Sympa, elle me donne un bout de bois pour faire mes essais
Catastrophe ! c’est affreux ! la teinture a viré au rose avec la lasure blanche.
Je remise de nouveau le « paquet »
Peu après, je pars en Savoie avec mon cadre brut pour y chercher l’inspiration.
Je ramène un pot de lasure « pin d’Oregon » que les professionnels utilisent pour les façades extérieures des chalets. Vous voyez cette jolie couleur marron dorée si chaude ?
Retour à la maison : plus de bout de bois pour faire mes essais, je teinte donc directement le cadre :
Une couche : ça fait jaune …
Deux couches : ça fait moutarde …
Trois couches : ça fait … moutarde qui a séché …
Bien sûr entre chaque couche s'écoulent une ou deux semaines … pas que ça à faire hein ! Le résultat est catastrophique ! je suis dégoutée …
Je repars en chasse dans les boutiques d’encadrement pour tenter de trouver une nouvelle baguette, la baguette. En vain. Je relaisse passer les semaines
20 juillet 2007 : je pars dans une semaine ...
dh raille … : "alors ce cadre ? tu sais, j’ai prévu de la place dans le coffre …"
moi ... :
... et si, j’appliquais une lasure bois rouge sur la lasure moutarde ?
… au point où j’en suis, pourquoi ne pas essayer ?
J’opte pour un acajou foncé. Mais faudrait avant atténuer un peu le jaune moutarde : je ponce toute la journée à la paille de fer, de façon inégale mais intentionnelle pour un effet ... artisanal ... genre ...
Le lendemain, première couche : hé ! pas mal mais trop clair …. je laisse sécher
Le jour suivant, seconde couche, cette fois-ci en faisant des pleins et des déliés, comme pour imiter le fil nuancé … ça donne exactement l’effet que j’avais en tête mais c’est ncore trop clair … je re laisse sécher
Le surlendemain, troisième et dernière couche, en accentuant encore plus … par endroit la lasure « pin d’oregon » ressort comme pour rappeler le lambris.
25 juillet : je suis arrivée enfin au résultat que je cherchais
Le temps de laisser sécher ... nous partons dans deux jours … il était temps !
Arrivés en Savoie, première chose … Nath92 tu es témoin ! je déballe amoureusement mon cadre, monte sur le canapé et le présente devant dh et Nath92
Dh - avare en compliments mais pas en commentaires - me lance :
« J’ai failli attendre !! pas mal, pas mal … quoique j’aurais bien vu une vraie Poya peinte sur une planche de bois …. »
Dans mes bagages, j'avais aussi emmené la Poya verte que j'aurais bien vu finalement brodée en mulberry ...
et également une 3è poya - noire et blanche - que je vous montrerai dans un prochain article ! celui-ci est déjà bien long ...
Toujours là ? Vous n'avez pas décroché ?